In:
History in Africa, Cambridge University Press (CUP), Vol. 37 ( 2010), p. 51-81
Abstract:
Les employés africains de l'Etat colonial font aujourd'hui l'objet d'un important renouveau historiographique. Des travaux récents sur les enseignants, les sages-femmes, les tirailleurs, ou encore les interprètes ont considérablement renouvelé l'histoire africaine. Dans le même temps, les termes désignant les groupes sociaux situés dans l'entre-deux de la société coloniale se multiplient: Intermédiaires culturels, intermédiaires coloniaux, middle figures, middle men, médiateurs, courtiers/brokers, etc. La question se pose dès lors des sources et méthodes pertinentes pour étudier ces catégories sociales. La présente contribution propose de s'intéresser à un type de source encore sous-utilisé par les historiens de l'Afrique: les dossiers de carrière. Elle défend l'idée que ces sources peuvent enrichir considérablement notre compréhension des carrières africaines au sein de l'Etat colonial et, partant, l'histoire des rapports entre Etat et sociétés en Afrique. L'étude de cas concerne l'histoire de la police civile au Togo. L'enquête porte sur un corpus de 114 dossiers individuels de policiers ayant servi entre les années 1940 et le début des années 1960, dossiers actuellement conservés au Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative à Lomé. Le recours à ce type de source n'est pas le résultat d'un parti pris, mais le constat, au terme d'une enquête historiographique et de terrain, de leur utilité pour l'histoire des corps professionnels d'Etat. Aujourd'hui bien connus des historiens et anthropologues européanistes, les dossiers de carrière—et, plus généralement, les dossiers personnels—restent pourtant peu utilisés par les historiens de l'Afrique.
Type of Medium:
Online Resource
ISSN:
0361-5413
,
1558-2744
DOI:
10.1353/hia.2010.0031
Language:
English
Publisher:
Cambridge University Press (CUP)
Publication Date:
2010
detail.hit.zdb_id:
2173297-8
SSG:
8
SSG:
6,31
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