In:
Recherches économiques de Louvain, CAIRN, Vol. 80, No. 1 ( 2014), p. 5-29
Abstract:
Les pays de l’UE ont différents systèmes de protection sociale. Dans certains, ils sont « beveridgiens », ne dépendent pas des revenus antérieurs des bénéficiaires et les prestations sociales sont modestes. Dans d’autres, ils sont « bismarckiens » et les allocations sont globalement plus élevées, mais d’un montant inégal, en fonction des cotisations passées de chacun (à l’image d’un système assurantiel). La mobilité (internationale) est souvent perçue comme un obstacle à la coexistence de systèmes d’assurance sociale qui redistribuent à des degrés différents. Même si, en réalité, la mobilité de la main-d’œuvre reste limitée, cela ne signifie pas qu’elle ne constitue pas un danger pour la protection sociale. Nous étudions cette question dans un modèle à deux pays, où la mobilité est coûteuse et où les individus diffèrent dans leurs coûts de mobilité (liés à l’attachement à leur pays d’origine). Nous montrons que, contrairement à un système beveridgien, un système bismarckien n’est pas affecté par la migration. Nos résultats suggèrent aussi que la baisse du niveau de protection qu’entraîne la mobilité est plus forte dans un monde à deux pays beveridgiens que dans celui d’un pays beveridgien et d’un autre bismarckien. Enfin, nous étudions le choix stratégique du type de protection sociale et montrons que les gouvernements bismarckiens peuvent avoir un intérêt à adopter un système beveridgien.
Type of Medium:
Online Resource
ISSN:
0770-4518
,
1782-1495
DOI:
10.1017/S0770451800002013
Language:
English
Publisher:
CAIRN
Publication Date:
2014
detail.hit.zdb_id:
2243831-2