In:
Canadian Journal of Neurological Sciences / Journal Canadien des Sciences Neurologiques, Cambridge University Press (CUP), Vol. 49, No. 5 ( 2022-09), p. 651-661
Abstract:
Paraplégie spastique héréditaire de type 4 et mutations du gène SPAST : l’anticipation des patients pourrait être plus fréquente qu’il n’y paraît. Contexte et objectif : La paraplégie spastique héréditaire (PSH) constitue une maladie neurodégénérative hétérogène se caractérisant par une spasticité et une faiblesse des membres inférieurs. À cet égard, différents profils héréditaires ( patterns of inheritance ) ont été identifiés dans le cas de la PSH. La plupart des cas autosomiques dominants de PSH (PSH-AD) sont associés à des mutations du gène SPAST (SPG4), ce qui conduit à une « forme pure » ou non-compliquée de PSH dont l’âge d’apparition (AA) est variable. L’anticipation des patients à un stade précoce de la maladie, de même que l’aggravation des symptômes au fil des générations, pourraient être corrélées au gène SPG4. Nous voulons donc suggérer ici que ce phénomène d’anticipation pourrait s’avérer une découverte relativement courante au sein de familles porteuses de cette mutation du gène SPG4. Méthodes : Un séquençage de l’exome entier (SEE) a été effectué à partir de l’ADN de 14 proposants ( probands ) iraniens atteints de PSH-AD. Les données recueillies ont été ensuite analysées. Les variants candidats ont été amplifiés par RCP et séquencés à l’aide de la méthode de Sanger pour être ensuite vérifiés chez des membres de leur famille au moyen de l’analyse de coségrégation. La méthode d’amplification multiplex de sonde dépendante d’une ligature ( multiplex ligation-dependent amplification probe) a par ailleurs été utilisée chez sept proposants. Leurs caractéristiques ont été colligées et une forme probable d’anticipation a été vérifiée au sein de leur famille. Enfin, soulignons que d’autres familles présentant une mutation du gène SPG4 ont fait l’objet d’une analyse pour détecter une forme d’anticipation. Résultats : Nos résultats ont montré que le gène SPG4 était le sous-type commun de la PSH. Au total, trois familles étaient porteuses de variants pour les gènes KIF5A , ATL1 et MFN2 tandis que cinq autres familles étaient porteuses d’une mutation du gène SPAST . Les caractéristiques cliniques des seules familles présentant une mutation du gène SPG4 ont révélé une diminution de l’AA de la PSH chez les individus atteints au fil des générations, la différence étant ici notable ( p 〈 0,05). Conclusion : Il semble donc que le gène SPAST soit le premier gène candidat au sein de familles qui manifestent une « forme pure » de PSH-AD et une forme d’anticipation. Il pourrait donc s’agir d’exemples indéniables de corrélation génotype-phénotype. Ceci dit, le mécanisme sous-jacent de l’anticipation au sein de ces familles n’est pas encore clair.
Type of Medium:
Online Resource
ISSN:
0317-1671
,
2057-0155
DOI:
10.1017/cjn.2021.188
Language:
English
Publisher:
Cambridge University Press (CUP)
Publication Date:
2022
detail.hit.zdb_id:
2577275-2