In:
Mélanges de l'École française de Rome. Moyen Âge, PERSEE Program, Vol. 112, No. 2 ( 2000), p. 803-825
Kurzfassung:
Le mot villanus apparaît dans la documentation siennoise à la fin du XIIe siècle, impliquant la dépendance d’un homme vis-à-vis d’un seigneur : dépendance réelle, fondée sur la disposition d’un tenure, et personnelle, transmise héréditairement comme la tenue. Le «vilain» doit à son seigneur des services (gîte, corvée), des aides, des redevances ; sa liberté de quitter la tenure est limitée. Les conflits quit s’élèvent à ce sujet suscitent une vaste production documentaire, dans le registre législatif au niveau de la Commune urbaine et dans le registre judiciaire. Par contre, le terme de villanus est absent des chartes de franchise, des statuts ruraux et des autres documents impliquant des communes rurales. Il semble donc que le mot «vilain» ait un sens précis dans la relation entre seigneur et dépendants et que ce sens soit discuté dans le droit ; mais l’acception péjorative, qui est ensuite passée du latin aux langues romanes, le rendait inutilisable là où déjà les travailleurs de la terre s’affirmaient comme membres de communautés politiquement organisées.
Materialart:
Online-Ressource
ISSN:
1123-9883
DOI:
10.3406/mefr.2000.9070
Sprache:
Französisch
Verlag:
PERSEE Program
Publikationsdatum:
2000
ZDB Id:
2131882-7
SSG:
8