In:
Psychologie clinique et projective, CAIRN, Vol. n° 30, No. 2 ( 2022-3-1), p. 129-156
Abstract:
L’article explore ce qu’il est proposé de nommer les effets de contrainte retrouvés dans la clinique des patientes atteintes d’une pathologie somatique grave. Après avoir défini cette contrainte comme une immobilité subie, entravant à la fois les mouvements corporels et la pulsionnalité, les auteurs centrent leur propos sur le travail du mouvement aux épreuves projectives et plus particulièrement sur l’étude de la qualité des kinesthésies au Rorschach, dans 8 protocoles de patientes atteintes d’un cancer gynécologique. La démarche méthodologique prend une place majeure dans cette recherche puisqu’elle nécessite de préciser les différents types de mouvements aux kinesthésies. À partir d’une étude sémantique et syntaxique des verbes, les auteurs relèvent dans les protocoles quatre types de kinesthésies correspondant à différentes modalités d’investissement du mouvement. Cette lecture permet non seulement de saisir finement la nature des émergences pulsionnelles chez ces patientes immobilisées par le cancer, l’hospitalisation et les traitements, mais aussi de les mettre en lien avec les spécificités de représentation et d’expression du mouvement repérées dans leurs Rorschach. Les résultats montrent que cette distinction kinesthésique reflète le traitement spécifique de la passivité par un jeu pulsionnel lié à la mobilité (mouvement/immobilisme). Ce travail permet aux auteurs de dégager des modalités de traitement de la contrainte de passivité faite au corps à travers l’emploi différencié des kinesthésies au Rorschach.
Type of Medium:
Online Resource
ISSN:
1265-5449
DOI:
10.3917/pcp.030.0129
Language:
French
Publisher:
CAIRN
Publication Date:
2022
SSG:
5,2